Portrait d’artiste – Cyril Puertolas
Comédien, metteur en scène
Cyril Puertolas est né à Toulouse en 1971. Après des études en mathématiques, en lettres modernes et en économie et ce dans le désordre tout en respectant une logique de réussite mais aussi d’échecs, il se lance dans la création théâtrale et sa première œuvre collective avec des amis de faculté sera primée meilleure découverte au Printemps des Courges à Toulouse.
Stupéfait par cette réussite précoce il décide de tordre le coup à un avenir tout tracé dans le café-théâtre pour se former à la danse contemporaine, au théâtre classique, à la commedia dell’arte, au clown etc….
Ces formations non diplômantes l’ont jeté par-delà la chaîne des Pyrénées jusqu’à Grenade où il s’adonnera sommairement à la percussion et au flamenco. Convaincu de n’être pas doué pour tout, et proche de la dépression qui suit la suractivité non récompensée, il est récupéré par un ami, Dimitri Votano, qui l’envoie dans le Gers pour créer la Petite Pierre. Encore une réussite….
De chantiers en ateliers, de budgets en dossiers artistiques, de mises en scène en tournées gersoises, voire régionales, voire hors frontières, il se forge une identité sérieuse mais décalée ne faisant pas toujours les bons choix mais n’ayant de cesse de s’accrocher encore et encore.
Opiniâtre, volontaire, un brin rêveur parfois à la limite de la nonchalance, il collectionne quelques succès mémorables.
Le voyage intraordinaire de feu Eric Durnez dont il est le seul interprète, se voit attribué le prix du meilleur spectacle jeune public en Belgique par la presse nationale.
Les oizeaux se crashent pour mourir ainsi que Jamais Jamais, deux opus clownesques en compagnie de son ami Dimitri Votano se diffusent sur le territoire national et hors frontières.
Auréolé de ces improbables réussites il crée de ses propres mains Mlle Culcendron et La blarble bleue de feu Charles Perrault ainsi que La maman du prince de feu Eric Durnez. De plus il travaille activement au projet d’écriture Allant vers en lien avec L’Endroit une œuvre de son ami « passé de l’autre côté de la montagne » qui n’est autre que cet éternel Eric Durnez.
Et ici il sent poindre voire pointer ce machin chose émotionnel qui révèle qu’un ami ne part jamais vraiment ailleurs. Et d’ailleurs il sait que toutes ces aventures artistico-poétiques n’ont de cesse de côtoyer cette vilaine faucheuse, il sait que la mort est à l’artiste un moteur d’angoisses certes mais aussi de fulgurances créatives.
Pour conclure avant de continuer il faut dire que Cyril Puertolas vit sa démarche artistique comme un deuil vivifiant, comprenne qui pourra …