Portrait d’artiste – Anne-Christine Tinel

Auteure & Metteur en scène

Agrégée de lettre modernes, Anne-Christine Tinel est auteure de pièces de théâtre et de romans. Elle passe son enfance à Alger. Dans les années 2000, elle vit et travaille sept années à Tunis avant de s’installer dans le Gers. Le monde méditerranéen innerve son imaginaire en profondeur, tant dans ses romans (Tunis, par hasard, 2008, Elyzad) que dans son théâtre (La mer n’a pas d’horizon, Editions de Vallières Cahier 22, 2011). La dictature de Ben Ali suscite une réflexion sur le pouvoir et l’oppression qui devient une thématique récurrente.

Elle concrétise sa vocation d’écriture pour la scène dans la région du Luberon, en collaboration avec des musiciens : elle écrit des livrets d’opéra (Dialogue parmi les eaux morts, opéra de David Ducros, 1995 créé au Festival Classique de Haute-Provence) , des livrets de pièces radiophoniques (Bestiaire du cri de Grégoire Lorieux, 2002, création par l’ensemble Diffraction à Paris.), des « textes-musique » pour le chef d’orchestre Guillaume Bourgogne (ensemble Op.cit. : Souffles, séquences du vent , 2010, festival des Nuit d’été)… Rythmique, organique, imagée, sa langue se prête singulièrement aux frottements avec la musique.

Anne-Christine Tinel collabore aussi avec d’autre artistes. Son écriture naît comme par contiguïté au contact des productions de ses amis peintres et sculpteurs, Natacha Mondon, Hélène Riff, Ronan Barot, Mohamed Ben Slama… Si l’écriture est centrale, elle emprunte aux autres arts une poétique, des outils de composition qui nourrissent son travail.
En 2008 s’inaugure un lien privilégié avec « Babouk, la compagnie », qui monte pour Marseille 2013 Une quarantaine, trio allegro vivace, puis en 2014 Fourbi, la chambre à Avignon ; elles collaborent aujourd’hui autour de Fartlek, une réflexion sur la violence verbale.

Anne-Christine Tinel s’engage aussi à tisser des liens entre amateurs et professionnels, comme en témoigne Ne compte pas sur moi pour être triste, écrite pour la troupe de l’Epingle (Festival d’été de Samatan 2015).
En mai 2016, ACT reçoit un soutien de la commission « Ecrire pour la rue » de la SACD pour un projet avec la compagnie Humani Théâtre et le Sillon, une scène conventionnée domiciliée à Clermont l’Hérault. Sa pièce Dans le formulaire est également retenue par le CNT au palmarès de mai.