Portrait d’artiste – Emmanuel M. Dubois

Compositeur

Compositeur américain né à Bruxelles, Emmanuel M. Dubois débute en musique par gageure. Défiant l’interdit des parents, il apprend clandestinement à lire la musique et à jouer sans erreur un Nocture de Chopin. Cela ne changea guère les choses et c’est après un hiatus de trente ans, pendant lequel il fait des études de chimie et de finances, ainsi qu’une carrière dans la finance internationale et l’enseignement supérieur, et après avoir migré avec sa famille sur trois continents, que son “odyssée” le ramène à la musique…

Les inégalités et les injustices sociales observées dans le monde lui rappelaient la justesse des mots du Petit Prince de Saint-Exupéry : “On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux”. Il a ainsi pensé pouvoir mieux parler de respect et d’entente en empruntant un langage non verbal, celui de la musique.

À quarante-six ans, Emmanuel Dubois commence des études de musique dans une université américaine au Michigan où il étudie, entre autres, la théorie, la composition, l’orchestration et le contrepoint. Les premières compositions présentées en compétition ont reçu des prix : le “Irving S. Gilmore Emerging Artist Award” (1996), le “Arts Council of Greater Kalamazoo Arts Outreach Grant” (1998) et le “Pharmacia and Upjohn Foundation Grant” (1999). Les grandes sonates pour piano, Partita italiana et Fantaisie française ont été créées à Paris à l’auditorium Colbert (2011 et 2012), et la Suite pour orgue, en hommage aux victimes des attaques du 11 septembre 2001, a été rejouée à la Cathédrale de Lectoure (2004).

Plusieurs cycles de mélodies et duos en diverses langues pour soprano avec quatuor à cordes, harpe, ou piano, ont été interprétés à Washington et à New York (Weill Recital Hall de Carnegie Hall et Merkin Concert Hall) et repris avec des pièces pour piano lors d’évènements privés dans le Gers.
Parmi les œuvres pour orchestre on peut citer trois concertos (piano, clarinette, trompette), les suites pour ensemble de cuivres, l’Ave Maria, pour soprano, chœur et orchestre, et l’Oratorio “Requiem for the Fallen” pour soprano, chœur et orchestre, commémorant le centenaire de la fin de la première guerre mondiale. Cette dernière pièce et la Fantaisie pour piano et harmonie “Destination West” sont créées à Fleurance et Saint-Clar fin mai et mi-juin 2018 par l’Harmonie La Fleurantine, dirigée par Vincent Blesz, avec la soprano Yulia Petrachuk et le pianiste Karolos Zouganélis en solistes. 

Les pièces d’Emmanuel M. Dubois ont été jouées dans près de cinquante concerts aux États-Unis, en France et en Belgique. Sa dernière grande œuvre est un opéra dramatique dont le livret s’appuie sur un poème du poète gersois Arthur Naples (1844 – 1934), qui fut aussi maire de Condom.

Gersois de cœur, il réside une partie de l’année sur les hauteurs d’un joli village, avec son épouse, Susie, en alternance avec la Floride, leur résidence principale.

Site : emdmusic.org